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Des métiers aux sensations fortes

23 septembre 2024 - Matthieu Fannière

Côtoyer des araignées venimeuses et de dangereux virus, travailler sur un volcan ou sous les bombes… Ferais-tu l’un de ces métiers?

Volcanologue

Julie Roberge

«Il faut être passionnée, aimer voyager et transmettre sa passion!»

Illustration : Frefon

«Quand j’étais petite, le mont Saint Helens, aux États-Unis, est entré en éruption. Le lendemain, il y avait une fine couche blanche sur notre voiture à Nicolet. Les cendres avaient fait le tour du monde! Ma passion pour les volcans vient de là.

Chaque volcanologue étudie un volcan en particulier. Le mien, c’est le Popocatepetl, un volcan mexicain en activité. Je vis à 40 km du volcan,
à Mexico.


Volcan sous la loupe

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Une à deux fois par mois, j’y passe une journée avec mes étudiants. On ramasse de la cendre qu’on rapporte au laboratoire. Les autres jours, je suis à l’université. J’étudie cette cendre afin de mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur du volcan. J’enseigne aussi et je forme de futurs volcanologues.

Quand on est volcanologue, on prend des risques, mais ils sont calculés. Par exemple, à l’approche du volcan, on regarde s’il émet toujours une fumée blanche. Sinon, ça veut dire que la cheminée est bouchée et que la pression
monte… On fait alors demi-tour!

Malheureusement, il arrive que des volcanologues meurent en faisant leur travail. Moi, j’ai déjà eu très peur! Un jour, j’étais sur un volcan qui est entré en éruption. On a été très chanceux, parce que la lave a coulé dans la direction opposée.

Volcanologue, c’est un métier passionnant. Il n’y a jamais une semaine pareille.»

Cascadeuse

Gabrielle-Anne Désy

«Je dois toujours m’entraîner pour rester en forme. Je dois aussi être capable de m’adapter très rapidement aux imprévus.»

Illustration : Frefon

«Grâce à mon métier, je marie mes deux passions : le sport et le cinéma. Je remplace les actrices lors des scènes d’action dangereuses. Un jour, je suis une infirmière et le lendemain, une cowgirl.

Avant le tournage, on m’habille, me coiffe et me maquille pour que je ressemble le plus possible à l’actrice que je double.

Ensuite, j’observe la façon dont l’actrice bouge et sa position juste avant la cascade. Enfin, je joue ma scène. Au final, on ne voit pas que c’est moi qui ai fait la cascade.

En scène!

Mes scènes sont très variées. Je fais des cascades à vélo, en voiture, je tombe de très haut, je suis projetée par des explosions, je me fais frapper par des voitures… J’ai même déjà été mise en feu!

Je dois toujours garder la tête froide et avoir de bons réflexes. Je prépare bien mes cascades, je m’entraîne beaucoup et j’étudie tous les facteurs de risque.

Si une voiture doit me foncer dessus, le chauffeur est-il expérimenté? Le sol est-il glissant? Le capot est-il assez bas pour que je saute dessus rapidement? Il faut aussi prendre en compte le costume. Je cours parfois avec des talons hauts ou des jupes, c’est difficile.

J’aime gagner ma vie en repoussant mes limites et en apprenant de nouvelles choses, comme pratiquer un nouvel art martial ou monter à cheval.»

«Dans le film Phénix noir, je jouais un méchant qui se faisait attraper et projeter dans les airs par un superhéros. En réalité, j’étais tirée par des câbles.»

Arachnologue

Pierre Paquin

«Être curieux et aimer la lecture, c’est important, car pour faire avancer la science, il faut connaître ce que les autres ont déjà découvert.»

Illustration : Frefon

«Enfant, mes trois grandes craintes étaient le noir, les hauteurs et les araignées. Maintenant, j’explore des cavernes à la recherche d’araignées. Ces peurs sont devenues mon quotidien!

Comme les araignées sont d’excellents bio-indicateurs, on fait appel à moi pour évaluer la diversité biologique d’un milieu. Un bio-indicateur est une espèce dont la présence donne de précieuses informations sur un écosystème.

Je me rends sur place et j’installe des pièges, ou je récolte les araignées directement.

De retour au labo

Pour identifier les espèces, je cherche des caractéristiques au microscope. Sur les 52 000 espèces d’araignées existantes dans le monde, une douzaine seulement sont vraiment dangereuses pour les humains. Et aucune ne vit au Québec.

Pourtant, plusieurs personnes naissent avec la peur des araignées. La mienne m’a quitté depuis longtemps. Il m’arrive même de manipuler des araignées dangereuses.

Je mets des gants et je fais très attention. Un ami arachnologue m’a confié qu’il avait encore peur des grosses araignées. Ça m’a fait rire!

J’aime la beauté insoupçonnée des araignées. Quand on les observe au microscope, on découvre des couleurs et des dessins magnifiques. J’aime aussi explorer l’inconnu. Il y a encore tant d’espèces à découvrir, même au Québec!»

 

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